Cette fiche d’information a été créé par les familles et amis des personnes disparues (FFMPU) dans le New South Wales, Australie. Le FFMPU est un service unique qui fournit des renseignements, d’aiguillage et de soutien aux familles et aux amis des disparus. Le CCIAD a obtenu la permission du FFMPU pour reproduire et publier ce document d’information.
Il n’existe ni de bonne ni de mauvaise manière de se sentir ou de réagir lorsqu’un membre de la famille disparaît. La façon dont chaque personne traverse l’épreuve est unique et personnelle. Les opinions et idées présentées ici ont été puisées à partir des expériences et des réflexions d’autres familles et amis(es) des personnes disparues.
Il est primordial de continuer à prendre soin de vous
Plan physique
- Consulter votre omnipraticienne ou votre omnipraticien si vous vous préoccupez pour votre santé physique ou si vous avez quelque symptôme que ce soit. Ne pas ignorer les signes laissant présager des malaises ou des problèmes.
- Essayer de manger régulièrement. Si vous êtes dans l’impossibilité de préparer des repas, il serait important de demander à une amie ou un ami ou un membre de la famille de vous aider.
- Tenter de planifier des périodes de repos et vous accorder suffisamment de temps de sommeil. Accepter les offres d’aide pour vous permettre de vous reposer. Pratiquer des exercices légers; ceci peut aider à maintenir votre humeur stable et votre capacité physique de continuer.
Plan émotif
- Plusieurs familles ont fait part des « montagnes russes émotionnelles » qu’elles éprouvent lors de la disparition d’une personne. Des changements rapides et soudains des émotions et des sentiments sont très fréquents.
- Il est important de reconnaître vos émotions. Ceci peut inclure le besoin de parler de la situation et de ce que vous traversez avec une personne en qui vous avez confiance (par exemple, un amie ou un ami, un membre de la famille, une conseillère ou un conseiller, votre omnipraticienne ou votre omnipraticien) ou encore, de tenir un journal intime dans lequel vous pouvez écrire vos pensées, vos points de vue et vos sentiments.
- De vous accorder la permission de prendre des pauses des recherches. Ces moments d’arrêt peuvent vous être bénéfiques pour vous aider à faire face à une situation à long terme.
- Soyez aimable à votre propre égard et faites quelque chose de qui vous plaît, par exemple, rencontrer des amis(es), aller au cinéma, vous faire masser.
- Être distraite, être distrait et être stressé(e) est tout à fait normal, donc il est important d’être prudente, d’être prudent lors d’activités et de manoeuvres exigeant de la concentration telle la conduite automobile.
- Si possible, prendre des décisions quotidiennement afin de vous redonner le sentiment d’être en contrôle de votre vie.
- Tenter de reprendre la routine le plus possible.
- Certaines familles développent des moyens pour rester psychologiquement connectées à leur proche disparu, par exemple, à travers des rituels telles la célébration de l’anniversaire de la personne ou la visite d’un de ses endroits préférés.
- Faire attention à la consommation de drogues ou d’alcool pour atténuer les souffrances. Les études ont démontré que plusieurs sortes de drogues et boissons alcoolisées peuvent, de fait, détériorer l’humeur et diminuer les capacités de résolution de problèmes.
Plan social
- L’épreuve résultante d’une situation de disparition peut entraîner un sentiment d’isolement. Rechercher et accepter le soutien d’amis(es), d’un membre de la famille, de regroupements communautaires locaux ainsi que d’organismes et services de soutien.
- Permettre aux membres des familles et aux amis(es) de vous aider lorsqu’il est possible de le faire, par exemple, pour aller chercher les enfants à la sortie de l’école, pour la préparation de repas, les recherches, ou pour contacter des gens.
- Informer les autres de l’aide et du soutien dont vous avez besoin. Les aviser de ce qu’il est utile ou encore, négatif de dire ou de faire.
- Les personnes au sein d’une même famille peuvent réagir de manière différente. Il importe de bien comprendre ce principe, de laisser à chaque individu son espace personnel et lui permettre de faire face à la situation de sa propre façon.
- Les familles demandent souvent comment aider les enfants lorsqu’un être cher est porté disparu. Il est recommandé de :
- Être honnête au sujet de la signification du phénomène des personnes disparues. Les avertir que toutes les personnes impliquées font de leur mieux pour retrouver la personne disparue, mais qu’elle n’a pas encore été trouvée.
- Aviser les établissements scolaires que les enfants fréquentent. Les conseillères et les conseillers pédagogiques s’avèrent une excellente ressource pour offrir du soutien aux enfants.
- Prévoir du temps pour les enfants, pour répondre à leurs questions et pour les laisser exprimer leurs pensées et leurs idées. Souvenez-vous qu’il est tout à fait normal et acceptable de ne pas avoir les réponses à toutes les questions.
Plan financier
- Vivre avec une situation de disparition peut occasionner une pression financière. Vous risquez de devoir prendre congé ou encore, d’assumer les engagements financiers dont la personne disparue était responsable.
- Communiquer avec une conseillère ou un conseiller financier si vous avez besoin de conseils en matière de crédit, à propos des dettes, ou autres questions d’ordre bancaire.
- Aviser votre employeur ainsi que votre omnipraticienne ou votre omnipraticien à propos de ce qui se passe dans votre vie et de la nécessité, si telle est, de prendre congé de votre travail. Vérifier si votre lieu de travail offre un programme d’aide aux employés (PAE) offrant des services d’aide et de soutien.
- Contacter le FFMPU pour toute autre information et orientation.
Informations complémentaires
Adaptation du Guide de l’organisme « Families and Friends of Missing Persons Unit, (NSW, Australia) » intitulé
Les personnes disparues : Un guide à l’intention des membres des familles et des fournisseurs de services.
Pour plus d’informations, s’il vous plaît visitez www.missingpersons.justice.nsw.gov.au.