La famille et les amis d’une personne disparue peuvent s’attendre à éprouver toute la gamme des émotions; ils peuvent ressentir de la frustration, de la culpabilité, de la colère, de l’impuissance, du désespoir et de l’espoir, entre autres.
L’espoir est une émotion qui peut s’avérer difficile à vivre lorsque l’être cher n’a toujours pas été retrouvé.
Nous avons tendance à penser que les proches qui nourrissent de l’espoir croient que la personne disparue rentrera à la maison saine et sauve. Pour certains, c’est exactement le cas. Par contre, pour d’autres, l’espoir peut revêtir différentes significations :
- Il arrive souvent que des membres âgés de la famille craignent de mourir sans savoir ce qui est arrivé à l’être cher disparu. Par conséquent, ces membres âgés fondent peut-être leurs espoirs sur l’éventualité de trouver des réponses avant de décéder eux-mêmes.
- Certains espèrent peut-être que la personne disparue est heureuse, saine et sauve, où qu’elle se trouve.
- D’autres espèrent peut-être que la dépouille de la personne disparue sera retrouvée afin de l’inhumer dignement.
Diverses facettes de l’espoir
Chaque membre de la famille et chaque ami vit à sa propre façon la disparition inexpliquée de l’être cher. Chacun d’eux est susceptible d’éprouver des sentiments différents et de ne pas partager ce que les autres croient qu’il faille faire. Il en va de même pour l’espoir. Même si certains d’entre eux peuvent réagir de la même façon, il n’est pas rare que chaque personne touchée par la disparition espère des choses différentes.
En fait, ce que l’on espère changera probablement au fil du temps. L’espoir est fluide et peut être influencé par divers facteurs dont le temps écoulé depuis la disparition de la personne, les renseignements disponibles, vos croyances personnelles, votre niveau de résilience à ce moment-là, votre santé physique et votre réseau de soutien. L’espoir peut également être façonné par ce que vous savez de votre proche disparu et ce que vous pensez qui lui est arrivé.
Ce que vous pouvez faire
Si vous accompagnez un proche d’une personne disparue, il est utile de vous rappeler que l’espoir est un sentiment personnel. Vous devriez donc accepter les espoirs de ce proche plutôt que de les juger.
Cela ne signifie pas que les accompagnateurs qui offrent leur soutien devraient craindre de discuter des espoirs de ce proche et des raisons pour lesquelles il les entretient.
En parlant de ses espérances, le proche peut révéler comment il compose avec la disparition. Créer un environnement sûr et sans jugement peut aider un membre de la famille à se sentir suffisamment à l’aise pour parler de ce qu’il pense et ressent. La conversation ne doit pas être forcée. Il faut laisser le membre de la famille fixer le rythme de la conversation.
À mesure que le temps passe depuis la disparition, il faudra peut-être que les membres de la famille cessent d’espérer que la personne disparue rentrera à la maison. Cela risque d’engendrer des sentiments de culpabilité chez les membres de la famille qui peuvent avoir l’impression d’abandonner la partie. Dans cette éventualité, rassurez-les en leur disant qu’il s’agit d’un mécanisme d’adaptation très fréquent et que cela ne signifie nullement qu’ils ont cessé d’aimer la personne disparue ou qu’ils ne veulent pas son retour.
Ce document a été dévélopé par la CCIMA à des fins d’information générale (12/2012).